tiens j'avais pas répondu, mais je suis allé le voir par ton lien et c'est même extremement bien fait, bravo a l'auteur
bon aller on va pas s'embetrer, je lui pique le sujet il sera mieux chez nous que sur F.A. je pense
Le 03/08/2004 à 22:15, fabvt a écrit :
J’ai eu la possibilité de rouler 5 jours en Rover 75 CDTi Sterling. Voici donc un photo-reportage reprenant les impressions de conduites recueillies tout au long des 1300 km effectués à son volant.
Rover, tout le monde connaît… On connaît tous la situation périlleuse dans laquelle la société se trouve depuis le retrait de BMW. En guise de cadeau d’adieu, les allemands ont laissé la 75. Un très belle berline qui marie le classicisme et le charme des belles anglaises cossues. Sa ligne classique vient tout juste d’être restylée et abandonne la calandre à double phare pour d’élégants phares sous plexi qui donnent un air plus agressif à l’ensemble sans rompre l’équilibre de la ligne rehaussée de chromes sans excès. Ces nouvelles optiques ont également été adoptées sur la série 25/45.
Le moteur de la version testée est un 4 cylindres turbo-diesel de facture moderne puisque identique à celui qui équipe les BMW 320d et 520d. En passant sous le capot de la Rover, la puissance est cependant tombée de 150 à 131 chevaux, ce qui est bien évidemment dommage mais pas rédhibitoire.
Les performances de l’ensemble sont en effet bien suffisante et animent cette lourde berline de façon tout à fait satisfaisant. Certes, il ne s’agit pas d’un moteur de course mais on en a pour son argent et on peut tenir tête aux Jackys à la sortie des boîtes de nuit le vendredi soir. La vitesse maxi qui peine à toucher le 200 km/h est un peu faiblarde mais par les temps qui courent, c’est déjà amplement suffisant (sauf si l’on fréquent assidûment les autoroutes allemandes.
Pour ce qui est de la consommation, elle tourne autour des 7,3 sur autoroute à 140km/h. Par contre, en ville, avec une conduite un peu dynamique, il est difficile de descendre sous les 9l/100km, ce qui est beaucoup et montre que le poids de la bête est important.
La transmission se compose d’une boîte bien étagée et au maniement très facile quoique un peu ferme. L’embrayage est par contre très dure et fait plus camion que voiture de luxe … ce qui a l’inconvénient d’être particulièrement pesant dans les embouteillages. Boîte auto obligatoire pour ceux qui font beaucoup de ville.
La direction est correctement assistée (ni trop mou, ni trop dure) mais manque un peu de rappel en ville, ce qui est également un peu pesant dans les petites rues. Le volant avec les incrustation bois est certes très beau mais peu pratique parce que très glissant.
En ce qui concerne le freinage, celui-ci appelle peu de commentaires, à la fois endurant et efficace, c’est un vrai régal… à une exception près : comme l’embrayage ou la boite, la pédale est très dure ce qui est un peu déroutant et ne permet pas toujours de doser correctement son effort.
La tenue de route est correcte. S’il n’y a pas d’ESP, la voiture était équipée d’un anti-patinage très efficace et dont l’intervention est assez discrète sauf sur sol vraiment glissant. Ce système semble être incontournable pour assurer à l’auto un comportement correct en conduite dynamique. Impossible de sortir vite d’une épingle sans voir apparaître le logo de l’anti-patinage sur l’écran de l’ODB. Pour assurer un confort de marche à la hauteur de son standing, la 75 a tendance à prendre beaucoup de roulis.
Globalement, le choix des réglages privilégie effectivement le confort à l’efficacité : forte prise de roulis, pneus à flancs hauts et suspension relativement souple. Ces caractéristiques combinées à une insonorisation très efficaces (sauf si on « tire » vraiment dans les tours) en font un paquebot très reposant permettant de rouler loin sans fatigue. Par contre, à trop privilégier le confort, Rover a fait le choix de siège n’offrant absolument aucun maintien (même en serrant le réglage lombaire au maximum)… le choix de la finition Executive équipée de sièges issus des MG ZT s’impose même pour les conducteurs les moins sportifs.
Au niveau de la carrosserie, comme expliqué plus haut, la 75 vient juste de bénéficier d’un relifting dont les principales caractéristiques sont de nouvelles optiques avant et la disparition de quelques traits de chrome superflus. Le tout offrant un look un peu plus dynamique sans nuire au classicisme d’origine.
L’équipement est très luxueux même si certaines lacunes ou incohérences sont à signaler. L’installation audio se compose, par exemple, d’un radio-cassette ( !) et d’une TV (ne fonctionnant que lorsque le frein à main est tiré) mais pas de lecteur ou de chargeur de cd ( ?). Cet équipement se double d’un GPS dont le lecteur CD-rom est dans le coffre. Celui-ci est particulièrement décevant avec des cartes peu lisibles, un réglages par molette agaçant et un vitesse de re-calcul en cas de changement d’itinéraire d’une lenteur absolue.
La sellerie est en cuir intégral de belle facture avec une moquette de qualité au sol. Par contre, certains plastiques (voir photo du bac d’accoudoir arrière) sont de très faible qualité. Les sièges avant sont équipé de réglages électriques dans toutes les directions mais en raison d’un dossier trop plat, il est difficile de trouver un position de conduite agréable.
En conclusion, la Rover 75 est une voiture très agréable qui fait oublier par son charme les quelques lacunes et incohérences d’équipement. Son comportement dynamique et son confort sont largement à la hauteur d’un voiture de son standing. Le seul véritable reproche vient du manque de confort et de maintien des sièges avant … mais cette tare pouvant être comblé par la finition Executive, le bilan est donc positif.
source fabvt de Forum Auto